Etude MARTY
Orthèses aussi efficaces que la PPC pour réduire la pression artérielle
Efficacité respective de la pression positive continue et des orthèses d’avancée mandibulaire pour réduire la pression artérielle au cours du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) :
Résultats d’une méta-analyse.
Pr Jean-Louis PEPIN, 17 mars 2016
Moins de problèmes de nycturie chez les patients souffrant de SAOS traité par CPAP
Moins de problèmes de nycturie chez les patients souffrant de SAOS traité par CPAP Dr Philippe TELLIER, 11 juin 2015. La nycturie est un symptôme fréquent au cours du syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS), elle serait en rapport avec une augmentation de la sécrétion du facteur natriurétique auriculaire et des pressions intra thoraciques lors des épisodes d'apnées. Son impact sur la qualité de vie (QDV) n'est pas à négliger, car elle oblige le patient à se lever plusieurs fois dans la nuit pour assouvir des besoins pressants.La ventilation en pression positive continue ou CPAP (continuous positive airway pressure) peut-elle atténuer ce symptôme gênant et souvent méconnu qui concernerait près d'un patient sur trois ? C'est à cette question que répond une étude de cohorte prospective dans laquelle ont été initialement inclus 98 malades chez lesquels était soupçonné un SAOS. Avant l'enregistrement polysomnographie (EPS), les symptômes urinaires et leur retentissement sur la QDV ont été évalués au moyen de divers scores : IPSS-QOL (International Prostate Symptom Score-QOL), OABSS (Over active Bladder Symptom score) et ICIMMQ-N-QOL (International Consultation on Incontinence Modular Questionnaire-Nocturia QOL). Pendant l'EPS, ont été mesurées la diurèse nocturne, la fréquence des mictions nocturnes et la concentration électrolytique urinaire. Le SAOS a été confirmé chez 92 patients et 63 d'entre eux ont initialement bénéficié d'une CPAP pendant un mois. Les variations des paramètres évoqués ont été enregistrées chez 51 participants qui sont allés jusqu'au terme de l'étude. La CPAP a eu des effets symptomatiques variables, mais globalement, elle a diminué la fréquence des mictions nocturnes, tout en influant positivement sur la QDV au travers d'une amélioration de l'IPPS-QOL. Un résultat similaire a été obtenu uniquement avec le questionnaire sur les mictions nocturnes, inclus dans l'OABSS, les autres items de ce dernier n'étant pas améliorés. La CPAP n'a eu aucun effet sur les différents items de l'ICIMMQ-N-QOL, mais a permis de diminuer à la fois la diurèse nocturne et la teneur en électrolytes des urines. En bref, la CPAP réputée pour ses effets bénéfiques dans le SAOS, gagne encore des galons avec cette étude ouverte. Elle contribue à améliorer la QDV en atténuant les symptômes urinaires nocturnes qui concerneraient près d'un patient sur trois. Elle diminue en effet la fréquence des mictions nocturnes en réduisant le volume des urines émis durant la nuit, un plus appréciable dans ce contexte. Dr Philippe TELLIER, 11 juin 2015